En 2015, 962 décisions d'investissements étrangers ont créé ou maintenu 33.682 emplois, la "meilleure année depuis cinq ans", indique l'agence Business France (issue de la fusion, en 2015, entre Ubifrance et l'Afii / Agence française pour les investissements internationaux), dirigée par Muriel Pénicaud, dans son "Rapport sur l'internationalisation de l'économie française – Bilan 2015 des investissements étrangers en France".
Si le nombre d'investissements physiques recensés l'an dernier accuse une baisse de 5% par rapport à 2014, l'année 2015 a en effet enregistré une progression de 27% d'emplois créés par rapport à 2014 (26.535 emplois). Les entreprises étrangères investissent en premier lieu dans les activités de production avec 30% des investissements réalisés en France. Ces projets représentent un enjeu de 16.168 emplois (contre 11.601 emplois en 2014), soit 48% du total des emplois créés ou maintenus.
Les projets d'investissements étrangers dans les fonctions de R&D, ingénierie et design représentent 9% de l'ensemble des investissements (87 décisions). Les filiales des entreprises étrangères en France contribuent pour 28% des dépenses de R&D en France, avec 8,6 milliards d'euros. Le groupe allemand Siemens a, par exemple, décidé en 2015 de regrouper à Toulouse le siège mondial de ses activités de métros automatiques clé en mains de la gamme Val. Le canadien Premier Tech, spécialisé dans la production horticole et maraîchère, développe le siège de ses activités européennes situé dans les Pays de la Loire avec une nouvelle ligne de production automatisée et un nouveau centre de R&D international.
Les investissements proviennent de 53 pays contre 47 en 2014 : les pays de l'Union européenne restent les premiers investisseurs en France avec 60% de l'ensemble des décisions d'investissement. Viennent ensuite l'Amérique du Nord (22%) et l'Asie (13%), assez stables par rapport à 2014.
Au niveau des entreprises, les entités américaines figurent parmi les principaux investisseurs (18%). Elles sont notamment à l'origine du quart des décisions dans la fonction R&D. Suivent les entreprises allemandes (15%), à l'origine de 26% des décisions dans les activités de production, les entités italiennes (9%) à l'origine de 31% des investissements dans les activités de logistique, les entreprises britanniques (8%) avec une contribution de 22% des points de vente et enfin les entreprises japonaises (6%), quatrième investisseur dans les activités de production. Les Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) représentent 7% de l'investissement international avec 68 décisions d'investissements, dont 44 projets pour la Chine et Hong-Kong. De nombreux pays affichent un nombre de projets en hausse, parmi lesquels le Canada avec 38 projets (soit +31%), les Pays-Bas avec 37 projets (soit +12%), ainsi que l'Irlande avec 15 projets (soit +114%).
Cinq régions attirent trois quarts des nouveaux investissements
"Les décisions d'investissement prises en 2015 vont générer de l'emploi dans l'ensemble des régions françaises", précise Business France. Dans la compétition intra-européenne pour la localisation de l'investissement étranger, "le dynamisme économique des régions et des métropoles constitue un facteur d'attractivité souvent décisif". Près de trois quarts des nouveaux investissements étrangers sont localisés dans cinq régions : l'Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
En termes de fonctions, l'Ile-de-France a attiré 64% des projets dans les "centres de décision" (primo-implantations, principalement). L'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et l'Auvergne-Rhône-Alpes se distinguent dans l'accueil des projets de production, recevant respectivement 20% et 17% du total national. Les régions Ile-de-France et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées sont chacune la destination de 31% et 13% des projets de R&D.
On sait par ailleurs que les entreprises étrangères contribuent à hauteur de 32% des exportations françaises. En 2015, selon l'Insee, plus du quart du chiffre d'affaires des entreprises sous contrôle étranger implantées en France est destiné à l'exportation. Cette part atteint 31% pour les Etats-Unis, 21% pour l'Allemagne, 25% pour les Pays-Bas, 15% pour le Royaume-Uni et 30% pour le Japon.
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