En 2002, la communauté d'agglomération du Grand Rodez (huit communes, 53.000 habitants) décide d’élaborer de façon volontaire un plan global de déplacements (PGD). A travers cette démarche, l'agglomération souhaite favoriser les transports non polluants, alternatifs à l'automobile, faciliter les déplacements sur son territoire et maîtriser, de façon durable, la circulation en centre-ville. Le diagnostic de cette étude concerne non seulement le Grand Rodez, mais également sa zone d'influence, soit trente-cinq communes regroupant un total de 80.000 habitants.
Un comité de pilotage composé des maires des huit communes du Grand Rodez et de représentants de l'Etat (DDE), du conseil général de l'Aveyron, du conseil régional Midi-Pyrénées et de l'Ademe a été créé pour formaliser et lancer le plan global de déplacements, ainsi qu’un comité technique pour suivre l’élaboration de ce plan. Pour le réaliser, le comité de pilotage a mandaté un bureau d'étude toulousain. Ce plan comporte trois étapes : un diagnostic de la situation actuelle, la proposition de scenarii d'évolution possible et la définition d'un plan d'actions concrètes correspondant à une nouvelle approche de la mobilité. Elle se décline en sept thèmes : mobilité globale et déplacement, transports en commun, circulations douces (vélos et piétons), organisation et gestion du stationnement, circulation motorisée, transport de marchandises et, enfin, environnement et cadre de vie.
Un plan de trente-six actions concrètes durant cinq ans
La phase d’étude a duré trois ans et coûté 116.000 euros, dont environ 80% pris en charge par l'Union européenne (50%), l'Etat (25,7%) et l'Ademe (4,3%). Elle a permis d’élaborer trente-six fiches d’actions sur lesquelles figurent le descriptif exact, l'échéance, le budget et les financements possibles. Par exemple, à propos des réseaux de transports en commun : un projet de restructuration du réseau de transports collectifs reliant trois parkings-relais au centre-ville : coût estimé de l’étude 25.000 euros ; l’aménagement des arrêts de bus avec mise en accessibilité : estimation des travaux 10.000 à 20.000 euros par arrêt. Autres exemples, dans la catégorie circulations douces : l'installation de deux vélo-stations en centre-ville dont l’estimation est de 50.000 euros d’investissement puis 97.000 euros de frais de fonctionnement annuel ; ou encore l'aménagement de pistes cyclables évalué à 150.000 euros par km. Les échéances varient de un à cinq ans.
A ce jour, la création de deux pôles d'échanges multimodaux est achevée. "Ces pôles multimodaux servent d’une part de gare routière pour les lignes interurbaines départementale et régionale et d’autre part de zone de transfert pour le ramassage scolaire. Cette mesure a permis que la circulation des bus scolaires en centre ville soit réduite de plus de la moitié des navettes spécifiques par établissement étant mises en place au départ des pôles", explique Sophie Rodolphe, responsable du service déplacements et transports de la communauté d'agglomération. Mis en service en 2007, leur réalisation a coûté 2,3 millions d'euros.
Pour cette opération le financement de l’investissement a réuni l'agglomération du Grand Rodez (846.000 euros), l'Union européenne (581.000 euros), le conseil régional (348.000 euros), le conseil général de l’Aveyron (473.000 euros) et la ville de Rodez (76.000 euros).
Aude Rambaud / PCA pour la rubrique Expériences du site Mairie-conseils
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