Les habitants des ZUS deux fois plus victimes de la dlinquance

September 2024 · 2 minute read


L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a publié, mercredi 2 mars 2016, le quatrième numéro de sa collection "La note de l'ONDRP". Ce numéro analyse les niveaux de violence et le sentiment d'insécurité selon les lieux de résidence. Basée sur  les données des enquêtes "Cadre de vie et sécurité" menées par l'Insee et l'ONDRP de 2007 à 2014, l'étude révèle, sans surprise, un lien avéré entre le lieu de résidence, le fait d'être victime d'atteintes et celui de ressentir de l'insécurité dans son quartier.
La proportion de résidents de ZUS se déclarant victimes d'atteintes dans leur quartier apparaît ainsi 2,2 fois plus importante comparée à celle observée chez ceux demeurant dans une commune ne comportant pas de ZUS (13% contre 6%). Les individus vivant hors ZUS, mais dans une commune comportant au moins une ZUS présentent, quant à eux, un taux de victimation de 10%. Ces taux d'atteintes varient en fonction de l'âge et du sexe du répondant. Quel que soit le lieu de résidence, les jeunes et les femmes sont davantage victimes.

Un sentiment d'insécurité plus fort

L'insécurité ressentie dans le quartier par les résidents ZUS est 1,5 fois plus élevée comparée à ceux vivant dans la même commune mais en dehors des ZUS (38% et 25%) et 3 fois plus par rapport à ceux demeurant dans une commune ne comprenant pas de ZUS (13%). Cette sensation, plus prégnante chez les jeunes, diminue en fonction de l'âge et diffère selon le sexe, les femmes étant en moyenne 1,5 fois plus nombreuses à être inquiètes pour leur sécurité.
Le sentiment d'insécurité dans le quartier augmente significativement lorsqu'entre en considération l'expérience de victimation. Comparés aux non victimes, le fait de subir une atteinte dans son quartier fait, parmi les résidents ZUS, doubler la part d'individus ressentant de l'insécurité (66% et 33%). Lorsque l'atteinte a lieu en dehors du quartier, ce taux est de 48%. Pour mémoire, la réduction de ce sentiment d'insécurité est l'un des objectifs fixés aux contrats de ville 2014-2020 (voir notre article du 31 octobre 2013 ci-contre).

ncG1vNJzZmivp6x7o63NqqyenJWowaa%2B0aKrqKGimsBvstFoo56rXZ2uo7XTmqWtq12ZsrR52a6qZpyVqsVuss6iqmaonKrAbsLInKuipZWoeqWxjKWYZpyVobavvdSapZyd