La commission Transport du Parlement européen a examiné le 8 septembre 2011 le projet de rapport sur "l'espace européen unique des transports" de l'eurodéputé Mathieu Grosch (PPE, Belgique) qui devrait compléter le livre blanc sur la politique de transport de l'Union européenne à l'horizon 2050 présenté par la Commission européenne en mars dernier. "Nous devons tirer les leçons des précédents livres blancs, fixer des objectifs clairs sur dix ans et veiller à leur transposition correcte", a déclaré l'eurodéputé en dénonçant le manque de volonté politique dont ont fait preuve les Etats membres par le passé. Selon lui, la connexion efficace entre modes de transports ou "comodalité" "doit constituer le fil directeur de la future politique de voyageurs et de marchandises". Mathieu Grosch propose de fixer à l'horizon 2020 "des objectifs concret et cohérents avec les autres politiques, qui concernent tous les modes de transport" et "fassent l'objet d'un examen annuel".
Parmi les propositions phares de son rapport, il demande à la Commission de présenter d'ici 2013 des mesures visant à réduire de 50% le nombre de tués et blessés sur les routes européennes et de définir des objectifs concrets de réduction des émissions de CO2 dues aux transports. D'ici 2020, il suggère de fixer la réduction des émissions du trafic routier à 20% par rapport à 2010 et celle des transports maritimes et aériens à 30%. Les coûts externes tels que la pollution, le bruit, l'encombrement devraient être internalisés, autrement dit répercutés sur le prix payé par l'utilisateur. Les rentrées générées devraient alors permettre aux Etas membres de financer prioritairement l'élimination d'ici 2020 des 25 goulets d'étranglement identifiés sur les réseaux transeuropéens de transport. En contrepartie de plans de financement nationaux et d'une priorité accordée aux projets transfrontaliers, la Commission pourrait augmenter le financement direct jusqu'à 30% de l'investissement global tout en limitant "drastiquement" le nombre de projets bénéficiaires, a estimé Mathieu Grosch. D'ici à 2013, l'eurodéputé demande également à la Commission des "propositions concrètes visant à développer les infrastructures urbaines pour piétons et cyclistes et à doubler le nombre d'usagers des transports piblics via une offre attractive".
Au nom du groupe S&D, l'eurodéputée tchèque Olga Sehnalova a demandé que les nouveaux objectifs soient fondés sur l'analyse approfondie des systèmes existants et a exprimé son opposition, partagée par Gesine Meisner (ALDE, Allemagne) à toute nouvelle proposition sur les services portuaires. De son côté, l'eurodéputé Verts allemand Michael Cramer a réclamé "l'introduction d'une limite de vitesse comme moyen de diminuer les émissions et les accidents sur toutes les routes européennes".
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